
Il y a des silhouettes qui appartiennent naturellement à la montagne. Des présences discrètes, presque évidentes, que l’on imagine depuis toujours accrochées aux falaises. Le bouquetin des Pyrénées fait partie de ces animaux que l’on associe spontanément aux grands espaces rocheux, aux crêtes isolées, aux pentes abruptes et à la haute montagne. Pourtant, pendant près d’un siècle, il avait disparu des Pyrénées françaises.
Aujourd’hui, son retour marque bien plus qu’un simple succès écologique. Il raconte une renaissance. Celle d’une espèce emblématique, autrefois chassée jusqu’à l’extinction locale, puis réintroduite avec précaution dans son habitat naturel. Comprendre le bouquetin ibérique, c’est mieux saisir le fonctionnement des écosystèmes de haute montagne, mais aussi les enjeux liés à la préservation et au suivi de la biodiversité pyrénéenne.
Dans cet article, nous vous proposons de découvrir qui est réellement le bouquetin ibérique, quelles sont ses caractéristiques, son histoire dans les Pyrénées, les raisons de sa réintroduction et le nombre d’individus actuellement. Nous verrons également où il est possible de l’observer dans le parc régional des Pyrénées, toujours dans le respect de la faune sauvage.
Table des matières
Carte d’identité du bouquetin ibérique : espèce, habitat et mode de vie
Le bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) est un mammifère de montagne appartenant à la famille des bovidés. Espèce emblématique des milieux rocheux, il vit principalement dans des zones escarpées, souvent inaccessibles, où il trouve refuge et tranquillité. Animal discret, il reste difficile à observer malgré sa taille imposante.
Les caractéristiques physiques du bouquetin ibérique
Le bouquetin ibérique possède une silhouette puissante et compacte. Son corps est taillé pour l’escalade, avec une musculature développée et un centre de gravité bas. Son pelage varie du brun clair au gris foncé selon les saisons et l’âge, ce qui lui permet de se fondre dans les paysages rocheux.
Ses cornes constituent l’un de ses traits les plus distinctifs. Elles poussent tout au long de sa vie et prennent chez le mâle adulte une forme torsadée caractéristique, en lyre, qui permet de le distinguer du bouquetin alpin.
Une adaptation remarquable à la montagne
Face à la pression humaine historique, le bouquetin ibérique s’est progressivement réfugié dans les zones les plus abruptes de la montagne. Falaises verticales, barres rocheuses et vires étroites sont devenues son dernier refuge. Cependant, face aux armes à feu, cette stratégie n’a pas suffi. Là où la verticalité le protégeait des prédateurs naturels, elle ne le protégeait pas de la chasse humaine.
Ses sabots, dotés d’une surface souple centrale et de bords rigides, lui offrent une adhérence exceptionnelle sur la roche, lui permettant de se déplacer sur des surfaces de quelques centimètres de large.
Reconnaître le mâle et la femelle du bouquetin ibérique
Le dimorphisme sexuel est marqué. Le mâle est plus massif (60 à 90 kg) et porte des cornes longues, épaisses et fortement arquées. Son pelage s’assombrit avec l’âge, c’est d’ailleurs un bon indicateur pour déterminer l’âge de l’animal que vous êtes en train d’observer. La femelle est plus fine (30 à 45 kg) , avec des cornes plus courtes et plus discrètes. Leurs comportements diffèrent également : les mâles vivent généralement à l’écart du groupe, sauf pendant la période de rut.
Le rôle central des femelles dans la recolonisation des Pyrénées
Dans les processus de recolonisation, le rôle des femelles est déterminant. Ce sont elles qui assurent la stabilité des noyaux de population sur le long terme. Fidèles à leurs zones de mise bas, elles transmettent à leurs cabris les itinéraires de déplacement, les zones refuges et les secteurs favorables à l’alimentation.
Le lien étroit entre la mère et son cabri, qui dure environ un an, joue un rôle clé dans l’apprentissage du territoire. Durant cette période, le jeune bouquetin assimile les caractéristiques du milieu et les comportements adaptés à la montagne pyrénéenne. Cette transmission comportementale contribue à l’enracinement progressif des populations réintroduites.
À l’inverse, les mâles, plus mobiles et souvent solitaires en dehors de la période de rut, participent davantage à la dispersion qu’à la fixation des noyaux. Cette complémentarité explique pourquoi la réussite d’une réintroduction ne se mesure pas uniquement au nombre d’individus relâchés, mais à la capacité des femelles à s’installer durablement dans le paysage.
Le régime alimentaire du bouquetin ibérique
Le bouquetin ibérique est un herbivore opportuniste, capable de s’adapter à des milieux pauvres. Son alimentation à base de végétaux ligneux ou non, comprend notamment :
des graminées,
des mousses,
des lichens,
de la bruyère,
du genévrier.
Cette diversité alimentaire lui permet de survivre en altitude, y compris en hiver, lorsque les ressources sont limitées. Par son broutage, il joue un rôle important dans l’équilibre des milieux montagnards.
Différences entre le bouquetin ibérique et le bouquetin alpin
Bien que proches, le bouquetin ibérique et le bouquetin alpin sont deux espèces distinctes. Outre leur aire de répartition, la forme des cornes constitue un critère clé : celles du bouquetin ibérique sont torsadées en lyre, tandis que celles du bouquetin alpin sont plus uniformément arquées. Leur histoire diffère également, le bouquetin alpin ayant été protégé et réintroduit bien plus tôt que son cousin ibérique.
Pourquoi le bouquetin ibérique ne pouvait pas être remplacé par le bouquetin alpin
La proximité biologique entre le bouquetin ibérique et le bouquetin alpin pourrait laisser penser qu’un simple remplacement aurait été possible. Pourtant, les projets de réintroduction ne reposent pas sur une logique de substitution, mais sur la restauration d’une espèce native.
Le bouquetin ibérique présente des adaptations spécifiques aux conditions ibériques et pyrénéennes, façonnées par des milliers d’années d’évolution dans ces milieux. Son comportement, ses déplacements et son utilisation du relief diffèrent subtilement de ceux du bouquetin alpin. Introduire une autre espèce, même proche, aurait modifié les équilibres écologiques existants.
Au-delà des considérations écologiques, la réintroduction du bouquetin ibérique répond aussi à une logique patrimoniale. Restaurer une espèce disparue permet de renouer avec l’histoire naturelle du massif, plutôt que de créer un paysage faunique artificiel. Le choix du bouquetin ibérique s’inscrit donc dans une démarche scientifique, écologique et culturelle cohérente.

L’histoire du bouquetin ibérique dans les Pyrénées
Une présence ancienne du bouquetin ibérique depuis la préhistoire
Les traces les plus anciennes du bouquetin ibérique dans les Pyrénées remontent à près de 80 000 ans. Les représentations retrouvées dans des grottes ornées témoignent de son importance dans l’imaginaire et la subsistance des sociétés préhistoriques.
Disparition du bouquetin ibérique au début du XXᵉ siècle
Le déclin du bouquetin ibérique s’accélère avec l’apparition et la généralisation des armes à feu au xxème siècle. Ces animaux se protègent des prédateurs en se réfugiant sur les falaises abruptes mais face aux chasseurs, ils sont vulnérables. Chassée intensivement, sans aucune protection réglementaire, l’espèce disparaît progressivement des Pyrénées françaises. Les dernières observations attestées datent des années 1900–1910, période à laquelle l’espèce est considérée comme localement éteinte.
La réintroduction du bouquetin ibérique
Pourquoi réintroduire le bouquetin ibérique ?
La disparition du bouquetin ibérique n’a pas seulement effacé un animal du paysage pyrénéen. Elle a aussi modifié la manière dont certains espaces de montagne évoluaient. En l’absence de ce grand herbivore, certaines zones rocheuses et ouvertes ont peu à peu changé : la végétation s’est densifiée, les milieux se sont refermés et la diversité naturelle de ces versants s’est réduite.
Le bouquetin participait, à maintenir des espaces variés en broutant certaines plantes et en circulant sur des zones abruptes peu fréquentées par les autres animaux. Sa disparition a laissé ces secteurs sans régulation naturelle. Réintroduire le bouquetin ibérique, c’est donc permettre à la montagne de retrouver des paysages plus ouverts, plus diversifiés.
Comment s’est déroulée la réintroduction ?
Suite à a ce constat, un plan de réintroduction est mis en place. Le premier lâcher officiel dans le Parc national des Pyrénées a lieu le 10 juillet 2014, sur le site du Clôt, à Cauterets, dans un milieu rocheux favorable et peu dérangé.
Les animaux sont suivis individuellement, équipés de colliers permettant de mieux comprendre leurs déplacements, leur survie et leur reproduction. Tous ces paramètres permettent aujourd’hui encore le suivi de la population.
Ce que le suivi par colliers permet de comprendre… et ses limites
Le suivi par colliers ne se limite pas à localiser les bouquetins ibériques. Il permet d’analyser leurs déplacements saisonniers, leur capacité à explorer de nouveaux secteurs et la manière dont ils réinvestissent progressivement le territoire. Ces données offrent une lecture précieuse de la dispersion des individus et de la structuration des noyaux de population.
Les colliers contribuent également à mieux comprendre les causes de mortalité naturelle et les interactions avec le milieu. Toutefois, ce suivi possède des limites. Tous les individus ne sont pas équipés, et les données doivent être interprétées avec prudence. Le comportement observé chez un animal suivi ne peut pas toujours être généralisé à l’ensemble de la population.
Ces outils restent néanmoins essentiels pour adapter les stratégies de conservation et ajuster les zones de tranquillité nécessaires à l’installation durable de l’espèce.


Évolution et état des populations de bouquetins ibériques
Les opérations de réintroduction ont conduit au relâcher progressif de plusieurs individus dans les Pyrénées françaises. Entre 2014 et 2021, 148 bouquetins ibériques ont ainsi été relâchés sur le territoire du Parc national des Pyrénées. De nouveaux lâchers ont ensuite été réalisés le 25 juillet 2025 dans la vallée d’Aure, portant à 179 le nombre total d’individus relâchés. Si vous voulez en savoir plus sur cette réintroduction, découvrez cette vidéo sur les coulisses d’un lâcher de bouquetins ibériques.
Ces chiffres ne correspondent toutefois pas à la population actuelle observée. En effet, les bouquetins relâchés se sont reproduits naturellement, et leurs descendants se sont progressivement dispersés au-delà des sites de lâcher initiaux. Grâce à cette dynamique, les effectifs totaux sont aujourd’hui nettement supérieurs au nombre d’animaux introduits.
Les estimations disponibles indiquent ainsi environ 460 individus recensés dans les Pyrénées françaises après les premières années de réintroduction, puis environ 600 individus en Occitanie en 2023, répartis en plusieurs noyaux de population. Cette évolution traduit une installation durable de l’espèce et le succès des programmes de réintroduction, tout en soulignant l’importance du suivi à long terme.
Statut de conservation du bouquetin ibérique en France
En France, le bouquetin ibérique est protégé depuis le 15 septembre 2012. Malgré l’augmentation des effectifs, l’espèce reste sous surveillance. Sa pérennité dépend du maintien de zones sauvages et du respect strict de la faune sauvage. Le bouquetin ibérique est aujourd’hui classée comme préoccupation mineure, une très bonne nouvelle au niveau régional et national !


Où observer le bouquetin ibérique dans les Pyrénées ?
Observer un bouquetin ibérique lors d’une randonnée reste un privilège. Si cela vous arrive, il est recommandé de :
noter sa couleur, la forme de ses cornes et les boucles éventuelles,
relever la couleur de son collier s’il en porte un,
indiquer sa localisation précise sur une carte IGN.
Ces informations sont précieuses pour le suivi scientifique de l’espèce. L’observation doit toujours se faire à distance, sans chercher à s’approcher.
Le bouquetin ibérique, mémoire vivante de la montagne
Le bouquetin ibérique incarne à la fois la mémoire profonde des Pyrénées et la capacité de la montagne à se reconstruire dans le temps long. Longtemps disparu, puis réintroduit avec précaution, il retrouve aujourd’hui sa place dans les milieux rocheux et les versants d’altitude qui composent son habitat naturel. Sa présence rappelle que la montagne n’est pas figée : c’est un espace vivant, façonné par des équilibres fragiles, où chaque espèce joue un rôle dans le fonctionnement de l’écosystème.
Observer le bouquetin ibérique dans les Pyrénées, c’est mesurer le chemin parcouru depuis sa disparition, mais aussi l’importance des efforts de conservation et de suivi mis en place. Son retour progressif témoigne de la capacité de la faune sauvage à réinvestir un territoire, à condition que l’homme lui laisse l’espace et le temps nécessaires.


Voyager pendant Noël : découvrir les traditions autrement
Voyager pendant Noël, c’est accepter de bousculer ses repères. C’est parfois passer les fêtes loin de sa maison, sans sapin ni repas traditionnel, mais avec une autre façon de partager ce moment. Ailleurs, Noël se vit sans cadeaux, sans grande table dressée, parfois dans le silence, parfois au cœur de célébrations locales.
Découvrir Noël à travers le monde permet de comprendre que cette fête ne se résume pas à une date ou à un rituel unique. Elle révèle avant tout une manière de vivre, de se rassembler et de traverser une période charnière de l’année, au rythme des territoires et des rencontres.


Noël : fête religieuse, familiale ou culturelle ?
À travers le monde, Noël ne porte pas la même signification. Dans certains pays, la fête reste profondément liée à la religion, à la messe et aux traditions chrétiennes. Ailleurs, Noël s’inscrit surtout dans la sphère familiale, comme un moment de retrouvailles, de repas partagés et de transmission. Dans d’autres régions encore, Noël est devenu une célébration culturelle, parfois largement détachée de toute pratique spirituelle, mais intégrée aux rythmes sociaux et commerciaux de l’année.
Cette diversité montre que Noël à travers le monde ne se définit pas par un rituel unique, mais par la manière dont chaque société se rassemble, partage et donne du sens à cette période particulière.


🏔️ Quiz — Le bouquetin ibérique dans les Pyrénées
Cinq questions pour tester vos connaissances sur son histoire, sa réintroduction et l’observation en randonnée.
Question 1/5
Quel est le nom scientifique du bouquetin ibérique cité dans l’article ?
Question 2/5
À quelle période l’espèce est-elle considérée comme localement éteinte dans les Pyrénées françaises ?
Question 3/5
Où se déroule le premier lâcher officiel cité dans l’article (2014) ?
Question 4/5
Quel détail morphologique permet de distinguer le bouquetin ibérique du bouquetin alpin ?
Question 5/5
Si vous observez un individu équipé, que recommande l’article pour aider le suivi sans déranger l’animal ?
Bravo !
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Merci de nous avoir lu jusqu’ici et à très vite pour un nouvel article !
✍️ Encart sur les auteurs
Rédactrice & chargée de référencement chez Sur Les Hauteurs
Je travaille en lien direct avec nos guides pour rendre leur expertise accessible à tous les passionnés de montagne. Chaque article est rédigé avec soin pour transmettre des conseils utiles, concrets et adaptés au terrain.
Directeur de Sur Les Hauteurs & Accompagnateur en montagne diplômé
Fort de plus de 25 ans d’expérience dans les Pyrénées, je m'occuppe de vos devis voyage et de partir pour créer de nouveaux circuits. J’ai co-écrit cet article pour partager des conseils basés sur la réalité du terrain et les besoins des randonneurs.
Cet article est le fruit d’une collaboration entre terrain et rédaction.
Vos questions
Qu’est-ce que le bouquetin ibérique ?
Le bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) est un mammifère sauvage de montagne appartenant à la famille des bovidés. Spécialisé dans les milieux rocheux escarpés, il est parfaitement adapté à la vie sur les falaises et les pentes abruptes. Il est historiquement présent dans la péninsule Ibérique et dans les Pyrénées, où il fait partie de la faune autochtone.
Le bouquetin ibérique est-il présent en France aujourd’hui ?
Oui. Après avoir disparu des Pyrénées françaises au début du XXᵉ siècle, le bouquetin ibérique a fait l’objet d’un programme de réintroduction à partir de 2014. Il est aujourd’hui présent dans plusieurs secteurs des Pyrénées, notamment en Occitanie et en Ariège, où les populations font l’objet d’un suivi régulier.
Pourquoi le bouquetin ibérique a-t-il disparu des Pyrénées ?
Le déclin du bouquetin ibérique est principalement lié à la chasse intensive, accentuée par l’usage des armes à feu, ainsi qu’à l’absence totale de protection réglementaire à l’époque. Bien qu’il se soit réfugié dans des zones rocheuses difficiles d’accès, cela n’a pas suffi à le protéger face à la pression humaine.
Quand le bouquetin ibérique a-t-il disparu des Pyrénées françaises ?
Il n’existe pas de date d’extinction précise et formellement établie. Les sources s’accordent toutefois pour situer la disparition du bouquetin ibérique des Pyrénées françaises au début du XXᵉ siècle, les dernières observations attestées datant des années 1900–1910, période à laquelle l’espèce est considérée comme localement éteinte.
Quand a commencé la réintroduction du bouquetin ibérique dans les Pyrénées ?
Les premières opérations de réintroduction ont débuté en 2014, avec un premier lâcher officiel réalisé dans le Parc national des Pyrénées. Ces opérations se sont appuyées sur des études préalables et un suivi scientifique rigoureux des individus relâchés.
Combien de bouquetins ibériques ont été relâchés dans les Pyrénées françaises ?
Entre 2014 et 2021, 148 bouquetins ibériques ont été relâchés sur le territoire du Parc national des Pyrénées. De nouveaux lâchers ont ensuite porté à 179 le nombre total d’individus relâchés à l’été 2025, selon les données communiquées par le Parc. Ces chiffres concernent uniquement les animaux introduits dans le cadre du programme de réintroduction.
Combien de bouquetins ibériques vivent aujourd’hui dans les Pyrénées ?
Les effectifs exacts évoluent chaque année. Les estimations disponibles indiquent plusieurs centaines d’individus présents dans les Pyrénées françaises, avec environ 460 bouquetins recensés après les premières années de réintroduction, puis environ 600 individus estimés en Occitanie en 2023. Cette augmentation résulte de la reproduction naturelle et de la dispersion des animaux.
Le bouquetin ibérique est-il une espèce protégée en France ?
Oui. Le bouquetin ibérique bénéficie d’un statut de protection strict en France depuis l’arrêté du 15 septembre 2012. Toute destruction, capture ou perturbation volontaire de l’espèce est interdite. Cette protection constitue un cadre essentiel pour assurer la pérennité des populations réintroduites.
Quelle est la différence entre le bouquetin ibérique et le bouquetin alpin ?
Le bouquetin ibérique et le bouquetin alpin sont deux espèces distinctes du genre Capra. Ils se différencient notamment par leur aire de répartition, leur histoire évolutive et certains traits morphologiques. Les cornes du bouquetin ibérique sont généralement torsadées en forme de lyre, tandis que celles du bouquetin alpin sont plus régulièrement arquées.
Peut-on observer le bouquetin ibérique lors d’une randonnée dans les Pyrénées ?
Oui, mais l’observation doit rester discrète et respectueuse. Il est recommandé de garder ses distances, d’éviter toute approche et de rester silencieux. En cas d’observation d’un individu portant un collier, il est possible de noter la couleur du collier et sa localisation (secteur, altitude, repère IGN) afin de contribuer au suivi scientifique, sans déranger l’animal.
Quelle est la meilleure période pour observer le bouquetin ibérique ?
Le printemps et l’automne sont généralement les périodes les plus favorables à l’observation, lorsque les bouquetins sont plus actifs et que les conditions de visibilité sont meilleures. En hiver, ils restent présents en montagne, mais sont plus difficiles à repérer en raison des conditions climatiques.
Sources principales
biodiversite.gouv.fr – Projet PNA Bouquetin ibérique (données paléo & suivis)
animal-representation.cnrs.fr – Représentations du bouquetin dans l’art pariétal
snpn.com – Société nationale de protection de la nature, suivi historique
parcsnationaux.fr – Infos sur les programmes de réintroduction
pyrenees-parcnational.fr – Bilans techniques et chiffres récents
arb-occitanie.fr – Évolution des populations régionales
legifrance.gouv.fr – Arrêté de protection de 2012






